Le groupement de concessionnaires automobiles réclame l'intervention urgente du Président


Des représentants du groupement de concessionnaires automobiles ont adressé une lettre au président de la République en l’appelant à intervenir d’urgence pour résoudre la crise d’importation de véhicules neufs, et relancer leurs activités liées à ce secteur.
Dans ce courrier destiné au premier magistrat du pays, le groupement a rappelé que les concessionnaires automobiles avaient fait face au début de la crise en 2017, date à laquelle les importations de tous types de véhicules neufs ont été suspendues, et de nombreux concessionnaires ont été exclus de l’activité et ils ont subi de grandes pertes à la suite de ces décisions.
Les opérateurs économiques ont rappelé qu’après cinq (5) ans d’attente, un décret exécutif n°20-227 du 19 août 2020 fixant les conditions et les modalités d’exercice de l’activité de concessionnaires de véhicules neufs a été élaboré et auquel les concessionnaires automobiles se sont soumis. En dépit des conditions drastiques énoncées dans le cahier des charges, certains concessionnaires ont pu obtenir des agréments provisoires espérant ainsi un retour à la normale de l’activité.
Le groupement a également rappelé que plus d’un an après, un décret exécutif n° 21-175, modifiant et complétant certaines dispositions du décret exécutif n° 20-227 du 19 août 2020 fixant les conditions et les modalités d’exercice de l’activité de concessionnaires de véhicules neufs a été publié, précisant que près de 58 concessionnaires avaient répondu aux conditions du nouveau cahier des charges.
Dans un autre contexte, le groupement a indiqué que les concessionnaires automobiles ont fait de leur mieux pour sauvegarder l’emploi, notamment dans l’activité après-vente durant cette crise, précisant que le secteur de l’automobile a perdu plus de 30.000 postes directs et des dizaines de milliers d’autres indirects.
Les concessionnaires automobiles ont également évoqué le service après-vente, notamment la question des pièces de rechange. À ce propos, le groupement a expliqué que depuis la promulgation du décret exécutif n°21-94 du 9 mars 2021 fixant les modalités d’exercice des activités d’importation de produits destinés à la revente en l’état, expliquant que les concessionnaires sont dans l’incapacité d’importer les pièces de rechange d’origine, en raison de la non-obtention de l’agrément de concessionnaire, ce qui a impacté l’entretien des véhicules.
Par ailleurs, les concessionnaires automobiles ont mis en cause le comité technique interministériel chargé de l’examen et du suivi des dossiers relatifs à l’exercice de l’activité de montage automobile et celle de concessionnaires de véhicules neufs. Ils ont affirmé que ce comité n’a pas respecté les délais réglementaires fixés par le décret exécutif 21-175, précisant que ce comité a exigé les documents non prévus par le cahier des charges.
Vous trouverez en pièce jointe la lettre du groupement de concessionnaires automobiles adressée au président de la République.