Les principales déclarations du président Tebboune sur le dossier automobile

Lors de son entrevue périodique avec des responsables de médias nationaux, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a assuré que le dossier de l’automobile sera réglé durant le semestre en cours.
L'expérience passée de montage automobile n'a donné aucun résultat
Le président Tebboune a précisé que "l’expérience passée de montage automobile n'a donné aucun résultat et nous a coûté une fortune". Rappelant que "le prix du véhicule monté localement a dépassé celui du véhicule importé", le Président de la République a imputé cela aux opérateurs qui avaient bénéficié de toutes les facilités et qui n’ont pas honoré leurs engagements à réaliser un taux d'intégration conformément au cahier des charges.
"L’Algérie a perdu les milliards de dollars à cause d’un homme d’affaires qui prétendait faire de montage de voitures alors qu’il faisait de gonflage de pneus", a déclaré le chef de l’État. "Nous sommes supposés créer, lorsqu’on parle de montage automobile, de milliers de postes d’emploi. Mais nous avons assisté hélas à la création de 400 postes d’emploi uniquement par un investisseur qui a consommé 3 milliards de dollars", a encore déploré le président Tebboune.
L'Algérie passera vers le véritable montage automobile
Concernant l'avenir de montage automobile en Algérie, le président Tebboune a précisé que l'Algérie passera vers une nouvelle expérience reposant sur le véritable montage automobile et que le cahier de charges des véhicules est prêt.
"Si le montage automobile, prévient-il, n'aboutit pas, d'ici 3 ou 4 ans conformément au cahier de charges, à la réalisation d'une intégration d'au moins 40%, à la création de postes d'emploi et à la fabrication de pièces algériennes, il n'y aura pas de montage automobile".
Le président Tebboune a souligné l'importance de la sous-traitance dans le secteur de montage automobile, expliquant que les petites entreprises qui produisent des pièces automobiles en Algérie vont participer à augmenter le taux d'intégration locale et à créer des milliers de postes d'emploi.
L'avenir des usines de montage automobile entre les mains de la justice
En ce qui concerne l'avenir des usines de montage automobile, les kits d'assemblage automobile restants ou même les voitures neuves destinées à la vente, le Président Tebboune a fait savoir que c'est la justice qui va décider de leur avenir, en donnant le feu vert à l'administrateur désigné par l'État pour reprendre l'activité de montage, ou bien aux banques qui ont accordé des prêts à ces usines et n'ont pas récupéré leur argent.
(Voir notre article sur les voitures Hyundai entassées dans les showrooms en attendant la décision de justice.)
En revanche, le président de la République a révélé que l'usine Sovac attend la décision de justice concernant les 1520 kits d'assemblage automobile.
Le président de la République a cité également le cas de l’usine de Renault Algérie Production, laquelle, selon lui, "a commencé uniquement maintenant à intégrer certaines pièces fabriquées localement".
L’importation de véhicules par les particuliers n’est pas interdite, mais à une condition
Concernant les véhicules importés actuellement par les particuliers, le chef de l’état a rappelé que "l’importation de véhicules par les particuliers avec leurs propres moyens n’est pas interdite par la loi à condition de s’acquitter les droits douaniers et les taxes appliquées dans ce domaine".
Le cahier de charges des véhicules est "fin prêt" mais le problème réside dans le choix des États fournisseurs
S'agissant du cahier de charges des véhicules, le président de la République a fait savoir que le document est "fin prêt" et que "le problème ne réside pas dans le cahier de charges, mais dans le choix des États fournisseurs". "L'acquisition de 300.000 véhicules auprès d'un État en particulier va alimenter sa production et préserver ses postes d'emploi sans rien avoir en retour", a-t-il ajouté.
Le Président Tebboune a affirmé, dans ce sens, que "l'économie est basée sur le principe "donnant-donnant". Si, par le passé, le traitement se faisait avec les personnes, nous exigeons actuellement à ce que l'État algérien soit le bénéficiaire".