Construction automobile: finalisation de la fiche des composants pour le calcul du taux d’intégration

La Bourse algérienne de sous-traitance et de partenariat (BASTP) a finalisé l’élaboration du répertoire national des composants automobiles. Il a été confirmé que ce document a été transmis au ministère de l’Industrie, en application des décisions prises lors d'une réunion avec les producteurs locaux de pièces détachées et les marques souhaitant s’implanter en Algérie.
Selon un article publié sur le site d’Echorouk Online, ce document constitue une référence pour les entreprises désireuses d’intégrer le secteur de la fabrication locale de véhicules. Il détaille les moyens de satisfaire aux exigences en matière d’intégration, tant sur le plan technique que financier. Il comporte également une liste précise des composants actuellement produits localement, parmi lesquels : les câbles, les plaquettes de frein, les pièces plastiques, les roues, les sièges, les batteries, les éléments d’échappement, les radiateurs, les pare-brise et les vitres, ainsi que certaines pièces métalliques.
Cette liste inclura également d'autres pièces détachées. Toutefois, environ 30 % des opérateurs, notamment dans les régions Est et Ouest du pays, n’ont pas encore précisé les types de pièces qu’ils produisent, ce qui maintient le dossier en attente de réponses complètes avant de passer à la prochaine étape : l’annonce officielle des entreprises agréées dans le domaine de la sous-traitance.
Dans ce cadre, M. Aziouez Laib, le Directeur Général de la Bourse Algérienne de Sous-traitance et de partenariat BASTP Centre - a affirmé au site Echorouk que "le démarrage effectif de la fabrication locale de véhicules par les marques agréées, avec l’accompagnement d’entreprises de sous-traitance, pourrait permettre d’atteindre un taux d’intégration de 40 %, conformément aux orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans sa dernière déclaration, appelant à une véritable industrie automobile avec un taux d’intégration significatif."
Cependant, les fabricants de pièces détachées cherchent encore à connaître le "volume" requis pour un démarrage effectif, étant donné qu’ils approvisionnent actuellement une seule usine, celle de "Fiat", ce qu’ils jugent insuffisant pour les inciter à élargir leur production ou à investir davantage. Pour qu’un investissement dans la sous-traitance soit rentable, il doit s’accompagner d’investissements concrets dans la fabrication finale des véhicules.
Également, le Directeur Général de la BASTP Centre a révélé qu’une délégation du groupe "Chery" a visité plusieurs installations spécialisées dans la fabrication d’équipements automobiles, telles que des usines de batteries et de vitrages (pare-brise, vitres de sécurité, vitres blindées), ainsi que des usines produisant des pièces prêtes à l’assemblage. Les capacités de production locales ont été présentées à la délégation, qui a manifesté sa volonté de produire en Algérie dès l’obtention de son agrément.
En revanche, il a été signalé à cette délégation que certaines pièces ne sont pas encore fabriquées localement, comme les systèmes d’éclairage, ouvrant la voie à des investissements dans leur production en Algérie, soit de manière autonome, soit en partenariat avec des entreprises algériennes — une possibilité que les autorités algériennes encouragent via divers dispositifs incitatifs.
Par ailleurs, M. Aziouez Laib a précisé que le stade le plus avancé dans la fabrication de pièces détachées est la production de moteurs, une opération complexe qui nécessite des technologies de pointe et une expertise spécifique, chaque marque disposant de son propre moteur. Cette étape reste donc différée en Algérie, mais la production d'accessoires pourrait, selon lui, constituer un premier pas concret.