Création d'une société publique spécialisée dans la production et la commercialisation de véhicules en Algérie

L'adoption d'un projet relatif à la production automobile locale, la prise d'importantes décisions visant à développer ce secteur "porteur", en plus de la mise en œuvre d'un dispositif d'accompagnement des acteurs de l'industrie mécanique algérienne, ont été inclus dans le Plan d'action du Gouvernement, selon la Déclaration de politique générale de l'exécutif qui sera présentée par le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, le 3 octobre prochain devant le Parlement.
Dans ce document, dont Autobip détient une copie, les décisions du gouvernement comprenaient, entre autres, la relance des entreprises à l’arrêt faisant l’objet de confiscation par décisions de justice. En effet, le gouvernement a mis en vigueur les mesures nécessaires pour accélérer l’opération de recensement définitif des différents biens confisqués, en vue de les transférer à l’État et les intégrer dans le processus de production nationale. Une décision qui va permettre de sauvegarder environ 9 000 postes d’emploi.
Dans ce cadre, le Conseil des participations de l’État (CPE) a tenu 7 sessions qui ont abouti à des recommandations permettant le transfert de 14 entreprises dont les avoirs ont été confisqués au secteur public commercial et industriel. Alors que l'opération est toujours en cours pour le reste des biens confisqués, notamment ceux appartenant au secteur de l'automobile et des véhicules industriels, pour lesquels le Conseil des participations de l’État a approuvé la création d'une entreprise publique activant dans la production, l'installation et la commercialisation de véhicules et qui va fusionner plus de 40 entreprises actives dans ce secteur.
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Par ailleurs, concernant le développement des industries mécaniques, le gouvernement travaille actuellement sur la création d'un pôle industriel à incorporer dans le domaine de l’industrie automobile, avec la création d’entités économiques activant dans ce domaine, il s'agira de 6 groupements spécialisés dans l'industrie mécanique, en plus d'un comité pour la filiale mécanique et automobile. Ces groupements vont comprendre des industriels activant dans ce domaine et des représentants des institutions concernées.
Selon la Déclaration de politique générale de l'exécutif, ces groupements seront installés selon le type des véhicules, tels que les voitures, les camions et les tracteurs routiers..., avec 18 opérateurs industriels et sous-traitants, 19 pour les bus, 11 pour les motos, 07 pour les tracteurs agricoles, et 17 pour les remorques et les semi-remorques.
Ces groupements seront intégrés dans le comité d'orientation stratégique de la filiale des Industries Mécaniques, créé en juin dernier, qui a pour rôle d'offrir un espace de concertation et de dialogue public-privé entre les acteurs économiques et les institutions étatiques.