Fiat Algérie: le Fiat Doblo (VU+VP) fabriqué en Algérie prévu en 2025

Lors d'une rencontre organisée par le groupe Stellantis, qui a réuni 90 opérateurs algériens et étrangers, dans le but de nouer des partenariats de sous-traitance pour la fabrication des pièces et composantes automobiles, le chef d’opération (COO) Moyen-Orient et Afrique du groupe Stellantis, Samir Cherfan, a abordé de nombreux détails concernant l'avenir de l'usine Fiat en Algérie.
En effet, lors de son entretien avec la presse nationale, M. Samir Cherfan a évoqué la stratégie et les engagements de Stellantis en Algérie pour les années à venir. Dans ce contexte, il a précisé que l'assemblage de la Fiat 500 en Algérie a représenté une étape cruciale pour l'usine Fiat d'Oran, notamment avec un état de production capable de faire un véhicule au niveau de qualité de l’usine de Tychy en Pologne où est produit ce modèle depuis des années.
Par ailleurs, selon la plan divulgué par le COO de Stellantis MEA, d'ici le milieu de l'année 2025, la ligne de production de la Fiat 500 sera en CKD (Completely Knocked Down). Quelques mois plus tard, l'usine Fiat d'Oran va lancer la fabrication de l’utilitaire Fiat Doblo, en attendant de mettre en ligne à la fin de l’année prochaine la version touristique très attendue du Doblo. En outre, l'intégration du GPL est également prévue dans le calendrier du groupe.
Le directeur des opérations de Stellantis MEA a assuré que le groupe automobile a des ambitions élevées pour sa filiale algérienne, avec un objectif de production de plus de 40.000 véhicules dès la première année, en 2024. Afin de réaliser cet objectif, l'entreprise prévoit de doubler ses effectifs et d’entamer un vaste programme de formation pour passer de une à trois équipes de travail, avec un rythme d'assemblage intensifié à 6 jours sur 7.
Quant à l’extension, il faut compter jusqu’au mois de septembre prochain pour l’achèvement des travaux des bâtiments annexes, en particulier pour les unités de peinture et de tôlerie. Cela devrait permettre l'amorce d'installation des process en vue de produire le premier véhicule finalisé dès le mois de mars de l'année prochaine en CKD.
Dans ce sens, il semble que les engagements que le groupe Stellantis a pris vis-à-vis de l’Algérie sont clairs. Le groupe automobile vise à être le pivot de l’industrie automobile dans le pays, surtout qu'il possède les capacités pour le faire. En effet, Stellantis Algérie vise une production de 1 million de véhicules d’ici 2026 dans la région Afrique/Moyen-Orient et visera à acheter plus de 6 milliards d’euros de pièces automobiles dans la région grâce à ces bases de fournisseurs locales dans des pays matures.
"Actuellement, nous avons développé des bases de production et de sous-traitance dans des pays matures où on vise plus de 80% d’intégration locale, au moment où le cahier des charges est à 30%. Donc, notre ambition va au-delà de ce texte réglementaire, on veut contribuer au développement de la filière et plus globalement, l’industrie en Algérie. C’est l’objectif recherché à travers cette convention en poursuivant cette dynamique et faire venir l’ensemble des acteurs importants de la filière", a déclaré M. Samir Cherfan.
"Nous sommes dans une démarche de coaching et de partenariat en mettant à la disposition de ces investisseurs toute l’expertise industrielle du groupe. Une synergie qui devrait hisser l’Algérie au niveau de compétitivité de la Chine, et cela est possible", a-t-il ajouté, en poursuivant "Nous pensons que l’Algérie a des atouts majeurs qui doivent permettre d’aller justement vers cet objectif et nous entendons assumer un rôle déterminant dans cette perspective. Parmi les fournisseurs potentiels, il y avait ceux de la première monte et ceux de la deuxième monte et dont la majorité est algérienne".
Concernant le taux d'intégration, l'usine Fiat Algérie veut dépasser le taux de 10% d’intégration locale
cette année, dépasser le taux de 25% l’année prochaine (2025) et dépasser le taux de 35% en 2026.
Sur les modalités pratiques d’approvisionnement local de l’usine en pièces et composants, le COO de Stellantis MEA a fait savoir que dans l'objectif de dépasser les 35% de taux d’intégration locale, il faut disposer de plus de 18 commodités, à l’image des sièges, de la planche de bord...etc. Pour cela, l’intervention de plus de 25 fournisseurs est nécessaire.
Concernant l'exportation, en premier lieu, la production de l’usine de Tafraoui est destinée à satisfaire la forte demande nationale cumulée sur plusieurs années de fermeture, mais elle est prévue pour répondre aux attentes d’autres marchés de la région et internationaux. Pour cela, le COO de Stellantis MEA affiche ses
ambitions : "ces exportations pourraient commencer assez rapidement puisque les définitions algériennes sont vendables à l’étranger. Dans ce cadre, M. Cherfan a rappelé que lors de la signature du mémorandum d’entente en décembre 2022, Stellantis avait réitéré sa volonté d’aller au-delà des capacités actuelles, notamment avec plus de modèles, une massification de l’export et une augmentation de l’intégration locale.