Marché Automobile Algérien : Un marché de l’occasion complètement fou

Publié le : 2021-06-21

La nature a horreur du vide, en absence d’offre de véhicules neufs, le marché de l’occasion devient quasiment la seule alternative pour acquérir une voiture en Algérie. Ce monopole qui commence à durer dans le temps, rend ce marché de l’occasion complètement fou.

La loi de l’offre et de la demande est une règle de commerce de base. Appliquée au marché automobile algérien, cela a pris des proportions énormes. En résumé, le prix des voitures d’occasion est exagéré, peu importe l’âge du véhicule.

D’une part, les rares voitures quasi neuves sont monopolisées par les revendeurs, qui détournent certaines règles pour pouvoir avoir les fameux véhicules, notamment grâce à des complicités dans les réseaux de distribution, ou simplement en faisant acheter les véhicules par des tiers pour acheter une quantité des véhicules chez un même concessionnaire. C’est là le début de tout le problème.

Ensuite, les véhicules neufs proposés en dehors des réseaux officiels sont excessivement chers, les revendeurs n’hésitent pas à se faire des bénéfices d’un million de dinars sur chaque véhicule. Par exemple, les Hyundai Accent CRDI qui étaient affichée à moins de 2 millions de dinars en concession, se revendaient à plus de 3 millions de dinars. Les Dacia Sandero et Renault Symbol ont connus les mêmes cas, dans une moindre mesure, etc. Même certains concessionnaires se sont alignés sur la hauteur des prix, à l’instar de BAIC Algérie, qui a procédé à des hausses de prix énormes, ou encore Chery.

D’autre part, les citoyens ayant acquis des véhicules neufs via le réseau officiel, sont tentés par l’appât du gain facile à devenir eux même revendeurs, quitte à rester sans voiture par la suite. De ce fait, les voitures récentes sont toutes excessivement chères. Ce qui détourne la demande sur celles qui sont un peu plus vieilles, dont les prix ont augmentés de façon mécanique. Par effet d’enchainement, c’est donc toutes les voitures qui sont devenues chères, la valeur du dinar et le choix de beaucoup de personnes de ne pas vendre, favorisant une offre restreinte, aidant à cela.

Le marché de l’occasion s’est donc déréglé et est complètement fou. C’est même parti pour durer, étant donné que le marché du neuf ne s’est pas encore relancé et que l’option des véhicules de moins de 3 ans fournira au marché des véhicules sans doute chers.

Finalement, même si l’achat d’occasion demeure une alternative, cela n’a jamais été aussi difficile, nous avions d’ailleurs donné une série de conseils pour l’achat d’une voiture d’occasion.


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