Marché automobile en Algérie: les pouvoirs publics s'efforcent de réduire les prix

Publié le : 2024-01-22

Le marché de l'automobile en Algérie connaîtra une véritable reprise au cours du deuxième semestre de l'année 2024, selon les prévisions de M. Mokdad Aggoune, directeur de l’Intelligence économique au ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, qui a justifié cette prévision par les mesures et les facilités que les pouvoirs publics ont accordées aux opérateurs économiques qui activent dans les domaines de la production et de l’importation de véhicules.

Lors de son passage, lundi, à l'émission "L’invité du matin" de la Chaîne 1 de la Radio algérienne, M. Mokdad Aggoune a indiqué que "le ministère de l’Industrie et de la Production Pharmaceutique a, jusqu’à présent, délivré 44 agréments aux opérateurs ayant rempli toutes les conditions. Parmi eux, 33 % concernent les véhicules utilitaires et de tourisme, 29 % les motos et 12 % les tracteurs, les remorques, les bus et les engins".

L’invité de la Radio algérienne a précisé que le ministère a également délivré 81 licences provisoires et qu'il attend actuellement la satisfaction des conditions du cahier des charges afin de leur accorder l’agrément définitif. Par ailleurs, 24 des 44 opérateurs accrédités par le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique ont obtenu une licence d’importation ou "licence de conformité" du ministère du Commerce en novembre de l’année dernière, alors que les 20 autres opérateurs devraient les recevoir au cours de l’année en cours.

Concernant les premiers lots importés, M. Mokdad Aggoune a révélé que les premières unités importées sont déjà entrées sur le marché national à partir de décembre de l’année dernière, à l'instar des voitures des marques Fiat, Chery, Opel et Jac. Cependant, l'importation des voitures de la marque Geely, prévue pour le 4 janvier de l’année en cours, a dû être reportée au mois de février à cause de la perturbation du trafic maritime en mer Rouge.

Dans ce cadre, le directeur de l’Intelligence économique au ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique a déclaré que l'État a fourni toutes les facilités à ces opérateurs et a alloué une enveloppe financière de 1,9 milliard de dollars pour financer les opérations d'importation. Ainsi, il était prévu que les 44 opérateurs importent environ 180 000 véhicules de différents types avant la fin décembre 2023, mais malheureusement, le processus s’est déroulé dans des proportions variables entre les opérateurs, ce qui a engendré un retard dans la livraison.

En revanche, M. Mokdad Aggoune a précisé qu': "il y a des opérateurs qui ont reçu des enveloppes financières pour commencer le processus d'importation, mais ils ne l'ont pas encore réalisé. Ils ont été contactés pour connaître les raisons de ce retard, et le ministère est en train d'évaluer et d'étudier leurs justifications. Des mesures seront prises conformément à ce qui est prévu dans le cahier des charges".

En outre, le directeur de l’Intelligence économique a reconnu que la demande aujourd’hui en voitures est grande, à l’heure où l’offre reste en dessous du niveau, ce qui explique le fait que les prix demeurent élevés. Mais il a assuré qu’il s’agit d’une situation temporaire, car les autorités s’efforcent de réduire les prix en encourageant la production locale et en stimulant la concurrence.

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