Accidents de la route : la DNSR propose une peine de prison au lieu d’une amende

La Délégation nationale à la sécurité routière (DNSR) travaille à la modification du code de la route et à la criminalisation de certaines infractions graves, en proposant une peine de prison au lieu d’une amende financière, après avoir enregistré une effrayante hausse du nombre d'accidents de la circulation et des victimes en 2021.
Intervenant sur les ondes de la Chaîne 1 de la Radio nationale, Mme Khellaf Fatima, chargée de la communication à la Délégation nationale à la sécurité routière (DNSR), a tiré la sonnette d'alarme sur l'augmentation des accidents de la circulation au cours des 6 premiers mois de l’année 2021, révélant une augmentation de 42%, soit l'équivalent de 10 morts par jour. Elle a fait état d’un lourd bilan de 1 292 morts en 5 mois, précisant que la moitié des victimes avaient moins de 29 ans.
Dans une comparaison entre les années passées, la même responsable a confirmé que l’Algérie a enregistré de 2015 à 2020, près de 5.000 morts, avec une baisse du taux d’accidents de la circulation jusqu’au début de 2021, date à laquelle le nombre de morts a considérablement augmenté.
Mme. Fatima Khellaf a attribué la cause de ces accidents à trois facteurs principaux, dont les véhicules, notamment leur conformité aux normes, l’état des routes et le facteur humain, ce dernier demeure la principale cause des accidents de la route.
L’invitée de la radio a affirmé que la Délégation nationale à la sécurité routière prépare une étude en collectant toutes les données sur l’ampleur du phénomène, et ce, en coordination avec le ministère de l'Intérieur, représenté par la DNSR, et divers secteurs ministériels impliqués par le biais d’une commission mixte créée à cet effet. Le but est de développer un système numérique pour les conducteurs, les infractions et les accidents. Il s’agit d’un projet de loi pour revoir le code de la route en vigueur et durcir les sanctions pour certaines infractions en les criminalisant. Elle suggère une peine de prison au lieu d'une amende. Mme Khellaf a renseigné également sur une proposition de loi pour inclure l'éducation de la sécurité routière dans le système éducatif, et ce, au niveau des 3 paliers de l’enseignement dans les années à venir.